Pauline Faure et ses œuvres d’art en papier

Formée à l’école Supérieure d’Art et Design de Valence et aux Arts Décoratifs de Strasbourg Pauline Faure est une artiste dont le travail m’a immédiatement interpellé. Je trouve ses petites sculptures en papier réellement fascinantes. Inspirée par les cabinets de curiosités ses œuvres sont un véritable mélange d’histoire naturelle.

On y retrouvera particulièrement des pliages et découpages sur le monde animal avec des scarabées , des serpents mais également le monde végétal avec de nombreuses créations de plantes de fleurs et d’herbacées.

J’ai eu la chance de pouvoir échanger quelques mots avec cette artiste incomparable au salon résonances de Strasbourg.Elle réalise de véritables œuvres d’art en papier. N’hésitez pas à commenter en fin d’article et à aller visiter son site qui est tout simplement magnifique.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Pauline Faure, fondatrice de l’atelier Mes petites curiosités. Sculptrice de papier, je trouve mon inspiration dans l’univers des cabinets de curiosités. Je représente et donne à voir le vivant pour transmettre la beautés des univers qui nous entourent.

Qu’est-ce qui vous a amené aux sculptures en papier, qui vous en a donné l’envie, qui vous a inspiré ?

C’est un matériau fascinant, du quotidien qui paraît presque banal, le sculpter pour en faire un objet d’art est une démarche qui m’intéresse. De plus le papier a des propriétés très intéressantes qui lui permettent d’être manipulé, plié, découpé et de lui donner du volume.

Qu’est ce qui a été le plus difficile au démarrage pour vous faire connaitre ?

Au démarrage le plus difficile est de comprendre quelle stratégie de communication il faut adopter. Quel réseau est le plus important à développer.

Quel est le produit de votre gamme qui rencontre le plus de succès, Pourquoi ?

Mes pièces qui plaisent le plus et transmettent le plus d’émotions sont mes grandes compositions sous cadre. Elles présentent un réel univers dans lequel on se retrouve presque en immersion.

Quel a été votre plus grand échec ?

Je n’ai pas souvenir d’un échec en particulier, j’ai appris de chaque expérience. Un marché qui ne fonctionne pas amène son lot de rencontres et de réflexions sur mon travail et me fait tout de même avancer.

Devoir avoir un travail alimentaire au début du développement de l’activité permet de pouvoir prendre le temps de se développer et d’investir dans des évènements pour rencontrer son public. Ne pas être reçue pour une exposition permet éventuellement d’accéder à d’autres évènements. Chaque expérience qui pourrait être vécue comme un échec est bonne à prendre et à analyser, j’essaye de ressortir du positif à chaque fois.

Comment découpez-vous vos papiers ? Utilisez-vous une machine ?

J’ai deux méthodes, la méthode traditionnelle au scalpel, un outil avec une lame très fine adaptée à la découpe très fine et une machine de découpe qui découpe à partir de dessins vectoriels que je réalise. J’utilise cette technique par exemple pour des éléments que j’utilise en série.

Ou trouvez-vous votre inspiration ?

Dans la nature, l’entièreté du monde du vivant est intéressant et fascinant pour moi. Je suis fascinée depuis toujours par l’univers des cabinets de curiosités qui explorent également plusieurs domaines de la nature.

Il faut combien de temps pour créer un de vos modèles les plus simples ? Avez-vous un exemple (photo)

Mes petites pièces que je développe en ce moment me demandent environ 2 ou 3h de travail.

Quel est l’œuvre qui vous a pris le plus de temps ?

Ma dernière grande pièce « Calcique Harponnée » qui représente environ 150h de travail.

Avez-vous une autre activité un autre travail ou vivez-vous de la vente de vos œuvres ?

Je suis indépendante à 100 % depuis bientôt deux ans. Je vis donc de mon travail d’artisane d’art.

Quelles sont les plus belles rencontres que vous avez faites grâce à votre métier ?

Tous les créateurs que j’ai pu rencontrer sur les différents évènements. Ce sont toujours des rencontres très enrichissantes et des échanges d’expériences.

Proposez-vous des formations pour apprendre vos techniques ?

Très peu, j’en propose lors d’un évènement à Strasbourg pour Noël cette année pour la première fois. Je verrai par la suite si l’expérience plait et si ce sera intéressant de recommencer.

Quel est le conseil que vous pourriez donner à quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans une activité artistique ?

Je conseillerai de ne pas hésiter à montrer son travail et oser investir dans des évènements pour se faire connaître et rencontrer son public.